Viola Vertigini e Vaniglia, de Monica Coppola

C’est un roman positif, amusant et romantique. Viola est une jeune femme un peu embarrassée et rêveuse, qui conquiert le lecteur par sa vivacité naturelle.

C’est un roman positif, amusant et romantique. Viola est une jeune femme un peu embarrassée et rêveuse, qui conquiert le lecteur par sa vivacité naturelle.

Viola est résolue à atteindre des sommets et, malgré les demandes obsédantes de ses tantes farfelues et les disputes avec sa mère et sa cousine Archistar, tout paraît se dérouler pour le mieux. En apparence, car en réalité son projet risque de tomber à l’eau. Ainsi, tandis qu’elle est sur le point de sombrer dans un « pessimisme cosmique », voilà que tous commencent à se conduire de façon bizarre : l’éditeur se désintéresse de l’échec de son projet, sa tante favorite part tout à coup en voyage, Emma se fait de plus en plus évasive et indéchiffrable, et Achistar lui présente un mystérieux billet jaune.

Est-ce que la tempête de neige qui la surprend au cours d’un voyage apportera une solution à ses ennuis ou, au contraire, des complications supplémentaires ?

Voici l’incipit de Viola Vertigini e Vaniglia

Viola Vertigini e Vaniglia2

Illustration de Teresa Di Mise

« Et tu voudrais placer ça où ? », me demande Emma, en observant perplexe la Fiat Ducato, qui est déjà remplie à ras bord.

« Juste ici… », je m’embrouille en poussant le carton.

« Si tu mets encore quelque chose là-dedans, ce tas de ferraille va exploser… »

À cet instant-là, le hayon s’ouvre en rejetant sur moi un tas d’objets, de formes et de dimensions diverses.

Une pantoufle en forme de vache tournoie en l’air et, après une série de joyeuses pirouettes, atterrit aux pieds d’Emma.

« Je te le disais qu’il exploserait ! »

« Ah ben, tu pourrais quand même essayer d’être plus encourageante », je soupire. « Aux États-Unis, c’est pas à la mode, la pensée positive ? »

« Bien sûr, mais c’est pas si facile de penser positif, lorsqu’on a pris un vol transatlantique et qu’on a l’estomac dans les talons ! », répond-elle.

Mes yeux se ferment sur sa valise à roulettes couleur lilas, d’où pend encore l’étiquette de l’enregistrement : elle vient d’arriver de New York et elle s’est précipitée tout de suite ici pour me donner un coup de main.

« Je suis tellement occupée à déménager que j’ai presque oublié que tu venais d’arriver. Ce soir je t’offrirai de la pizza italienne à volonté, promis ».

« Oui ! Depuis cinq ans de pizza caoutchouteuse chez Pizza Hut, ce ne sera pas de trop », rit-elle, en enroulant ses boucles cuivrées autour de l’un de ses éternels crayons. « En attendant, on fait quoi avec toutes ces choses-là ?” Je regarde l’envahissement chaotique de mes propriétés occupant entièrement le sol de Ville Fiorita, qui était, avant que je ne déménage, une résidence familiale ordonnée et riante.

Je pourrais peut-être résoudre ça en distribuant mes possessions aux passants et, telle une moderne franciscaine, déménager dans un appartement totalement vide.

Va savoir si un journaliste ne flairera pas une occasion et si je ne me retrouvai pas protagoniste d’un nouveau reality show ?

Je m’imagine assise à côté de machos et de jeunes femmes séduisantes, pendant que je serais en train de parler pour ne rien dire, et je me dis que, après tout, ce n’est pas une si bonne idée que ça.

COPPOLA, Monica, Viola Vertigini e Vaniglia, BookSalad, 2015, 270 p.

Pour suivre le travail de Monica Coppola vous pouvez vous rendre sur son blog.

Traduction de Marta Somazzi.

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