“Sidera Addere Caelo”, d’Elfried Gaeng
Dans ce nouveau roman surprenant et extraordinaire publié chez Carabba, Elfriede Gaeng nous entraîne au cœur de la ville éternelle, dans les couloirs de l’Accademia di San Luca, dans la pénombre des églises, à la recherche d’indices capables d’éclaircir les zones d’ombre qui entourent le travail du grand Raffaello. Ugo Zardi pense que ce dernier est le peintre parfait, seul capable, par sa grâce, sa justesse divine et sa capacité, de sublimer le réel, de rendre à la peinture sa pureté originelle. Persuadé que cette perfection ne peut pas se répéter dans le temps et enragé par un marché de l’art asservissant les génies à l’argent, Zardi laisse alors sa pensée s’échapper dans un rêve aussi fou que cynique. Son pari – hasardeux et sans empathie – sera celui de donner vie à l’artiste dont il a besoin pour accomplir son rêve. Et cela à tout prix.
Avec en arrière-plan une ville de Rome silencieuse et émouvante, Elfriede Gaeng nous propose un roman où alternent rebondissements, passions et crimes, sans jamais affaiblir le pouvoir salvateur de la beauté.

Voici un extrait du roman :
L’ÉCOLE D’ATHÈNES
Ils arrivèrent un peu en avance devant la porte Sainte-Anne. Il était 18 h 15. Le rendez-vous était à 18 h 30. L’un des gardes suisses les arrêta à l’entrée. Il eut à peine le temps de dire « Bonsoir… » que, derrière lui, apparut un jeune prêtre portant un clergyman. Il se présenta aussitôt : « Je suis le père Gregory, le secrétaire de monseigneur Fisher, et voici le laissez-passer pour que ces personnes entrent en voiture. » Et il ajouta en s’adressant à eux : « J’espérais vraiment que vous arriveriez plus tôt. Il nous reste ainsi quelques minutes de lumière pour profiter du trajet. »
Puis, après avoir donné le sauf-conduit au garde, il fit une petite révérence et un sourire aux quatre personnes assises dans la voiture. On aurait dit un jeune homme aux yeux bleus et rieurs, mais ils apprirent peu après qu’il avait presque quarante ans, qu’il avait obtenu un doctorat prestigieux en histoire de l’art à Harvard avec une thèse portant précisément sur Raphaël et qu’il était le secrétaire personnel du prélat depuis quatre ans déjà. Il monta dans la voiture avec les visiteurs et, après avoir indiqué la route à Luca, il décrivit avec beaucoup d’habileté et de grâce chaque chose sur leur passage. Le père Gregory fit même faire un petit détour pour que ses invités admirent les jardins splendidement entretenus, dont il raconta l’histoire en quelques mots. Pendant ce temps-là, la lueur rouge du soleil couchant incendiait de plus en plus le ciel, jusqu’au moment où les réverbères et autres lumières s’allumèrent tout à coup pour éclairer alentour. L’envie leur prit de se délecter de plus près d’une telle magnificence, comme pour la toucher du doigt. Ils s’arrêtèrent, descendirent de voiture. Une ambiance magique les introduisit dans une dimension temporelle suspendue et irréelle. Ils demeurèrent quelques minutes en silence, savourant ce moment extraordinaire, comme un avant-goût de la beauté de la fresque de Raphaël qui les attendait.
Phyllis fut si impressionnée qu’elle en resta bouche bée jusqu’à la fin du trajet. Taddeo s’amusa beaucoup des grands discours du père Gregory. Le jeune prêtre fit bonne impression également à Lora et Luca. Dans cette féerie et cette harmonie qui régnaient, son enthousiasme impétueux transporta tout le groupe. Au terme de ce passionnant parcours, ils arrivèrent devant l’une des entrées arrière des musées. Il était dix-neuf heures et monseigneur Fisher, élégant dans sa soutane bordée de violet, était là qui les attendait. Dès qu’il les vit, il s’avança pour aller à leur rencontre. Après les présentations et les civilités de rigueur, Phyllis, d’abord, puis Luca, lui offrirent leurs cadeaux. Monseigneur Fisher fut tellement frappé par le dessin de Luca qu’il lui demanda sans détours si par hasard il ne cherchait pas un contact au MoMA de New York :
« Vous méritez vraiment une vitrine internationale. Peut-être ne vous rendez-vous même pas compte de la nouveauté que votre trait recèle. Quand vous vous sentirez prêt, faites-moi signe. S’il le faut, je suis disposé à vous prêter père Gregory. Sur le plan de l’organisation, personne ne le bat, affirma monseigneur Fisher. Puis sans donner à Luca le temps de répliquer, il s’adressa au père Gregory : père Gregory, veuillez donner s’il vous plaît vos coordonnées à ces personnes. Et, reportant son regard sur le groupe, il ajouta : J’ai appris cet après-midi même qu’il me faudra partir dès demain pour gérer des questions très délicates du Saint-Siège. Je serai en voyage, entre l’Europe et les États-Unis, pendant trois mois environ. Si vous avez besoin de quoi que ce soit… si vous voulez revenir, ou même voir d’autres œuvres, appelez sans problème le père Gregory.
C’est Lora Altieri qui répondit au nom du groupe : Nous ne manquerons pas de profiter de votre générosité, monseigneur Fisher. Comme vous le savez, notre amie Phyllis White est en train d’écrire une monographie tout à fait intéressante et originale sur Raphaël, elle devra donc certainement revenir étudier les œuvres du peintre. Vous êtes quelqu’un d’incroyablement disponible. Dans le monde actuel, il est très difficile de trouver des personnes qui aient votre expertise et qui sachent également offrir de leur temps.
– Comme vous le savez déjà, Madame Altieri, je n’ai que deux passions dans la vie : Dieu et l’art. Et, comme le soutient mon jeune secrétaire, le père Gregory, et je partage son avis, l’art est le trait d’union entre Dieu et nous. C’est l’étincelle du divin que l’homme parvient à saisir dans ce monde. Exactement ce qu’a fait ce jeune artiste en quelques traits. Mais maintenant allons-y, la merveilleuse École d’Athènes nous attend. Je passe devant pour vous montrer le chemin. »
Monseigneur Fisher attrapa une clé dans la poche de sa soutane et ouvrit la petite porte. Avant d’entrer, il confia les cadeaux reçus au père Gregory, le priant de les déposer à son bureau. Alors il franchit le seuil et tous lui emboîtèrent le pas. Ils passèrent devant des œuvres splendides à travers de longs couloirs et des salles silencieuses, avec comme simple escorte le bruit de leurs pas. Un sentiment d’étrangeté face au monde extérieur s’empara d’eux. Entourés de tant de beauté, aucun d’entre eux ne parvenait à parler. Chacun capturait du regard tout ce qu’il était possible de saisir en chemin, dérobant des yeux tantôt un détail, tantôt un ensemble, pour pouvoir ensuite l’étudier chez soi.
C’est Taddeo qui rappela aux autres la raison de leur venue en ces lieux. Il s’approcha en effet du prélat et lui demanda : « Selon vous, monseigneur Fisher, l’histoire que l’on raconte sur Tommaso Inghirami, surnommé Phèdre, qui aurait joué un rôle-clé dans le choix des personnages de L’École d’Athènes, est-elle vraie ?
– Le préfet apostolique de la bibliothèque du Pape Jules II était un fin lettré, homme d’une grande culture et passionné de théâtre, comme vous le savez certainement… et il connaissait sûrement les œuvres de Gilles de Viterbe, théologien de Jules II. On raconte que Gilles a même écrit un petit manuel d’instructions pour La Dispute du Saint-Sacrement et pour L’École d’Athènes, une sorte de programme iconographique accompagné de toutes les explications nécessaires. Hélas, la quasi-totalité de ses écrits ont été perdus en 1527, lors du sac de Rome. Par ailleurs, il est fort probable que Tommaso Inghirami, connaissant bien les préférences et les desiderata du Pape, ait influencé les choix iconographiques de Raphaël », répondit monseigneur Fisher, en ralentissant son allure. La petite assemblée se concentra aussitôt à nouveau sur Raphaël.
Lora Altieri intervint dans la conversation : J’ai lu que Phèdre était un acteur bourré de talent. À seize ans, il a sauvé de la catastrophe une représentation de l’Hippolyte de Sénèque. Un décor s’était effondré, alors il s’est mis à déclamer pour distraire le public et détourner l’attention sur lui. Et il y est parvenu. Personne ne s’est rendu compte de rien.
– Oui, assurément, un homme talentueux. C’est précisément pour cette interprétation-là qu’on l’a ensuite surnommé Phèdre, ajouta Taddeo.
– J’ai vu son portrait au musée Isabella-Stewart-Gardner à Boston. Même si les gens affirment aujourd’hui qu’il s’agit d’une copie pour la famille du tableau qui est au palais Pitti de Florence, affirma Phyllis.
– Son regard est tellement différent. Ils sont identiques, et pourtant si différents… dit Luca, prenant la parole pour la première fois. Il avait jusque-là suivi le groupe, mais son esprit avait vagabondé ailleurs. D’un côté, il était très content des mots que monseigneur Fisher lui avait adressés, de l’autre, ces mêmes mots avaient ravivé en lui les doutes sur ses dispositions à exposer. Quoi qu’il en soit, il devait pour l’instant laisser de côté ce problème et se mettre à discuter avec ses amis, sinon cela semblerait malpoli à leur égard. Il reprit aussitôt la parole :
– On trouvera Phèdre Inghirami dans L’École d’Athènes. Selon toute vraisemblance, Raphaël a donné son visage à Épicure. Il y a comme ça de nombreuses interprétations de cette fresque. Selon moi, comme à chaque fois devant une œuvre d’art, chacun devrait en tirer du plaisir et de l’inspiration pour ses réflexions de prédilection. Mais nous voici quasiment arrivés.
– Vous connaissez bien le chemin. Vous êtes donc déjà venu par ici, affirma monseigneur Fisher.
– Oui, mais jamais en visite privée comme maintenant. Je pense que l’approche que nous en aurons aujourd’hui sera vraiment exceptionnelle. Je suis certain que l’on pourra même dialoguer avec l’œuvre », répondit Luca.
À cet instant, ils virent apparaître le père Gregory à l’autre bout du couloir. Il marchait dans leur direction d’un pas rapide. Son visage souriant montrait à quel point il était divinement à l’aise au milieu de tant d’œuvres d’art. Dès qu’il fut assez près, il lança : « Tout est arrangé, Monseigneur Fisher !
– Mais comment avez-vous fait pour aller aussi vite, père Gregory ? Parfois, je me demande si vous n’avez pas secrètement le don de voler…
– Ce serait merveilleux… J’ai seulement trouvé quelqu’un pour m’emmener en voiture et, au retour, j’ai demandé à ce qu’on me fasse passer par l’autre entrée… c’était plus près pour vous retrouver. Père Julius vous attend dans la voiture, pour que vous ne perdiez pas de temps vous non plus.
Monseigneur Fisher eut un sourire de satisfaction et déclara à l’intention de père Gregory : Comment ferais-je sans vous, qui résolvez tous mes problèmes… ou presque ?! Puis, s’adressant aux autres : Maintenant, mes chers amis, je dois malheureusement vous dire au revoir. Il faut encore que je prépare mes bagages et je pars très tôt demain. Mais le père Gregory est à votre disposition et le restera jusqu’à mon retour. »
Les quatre amis s’approchèrent de monseigneur Fisher pour lui souhaiter bon voyage et le remercier à nouveau de son aide précieuse. Et ils se dirigèrent, accompagnés par le jeune prêtre, vers la Chambre de la Signature. Lora était dans un état d’émotion intense. Un ressenti commun était né entre eux. Ils formaient un groupe – même si le mot groupe ne lui plaisait pas. Car il lui rappelait les groupes de touristes qui visitent attroupés les merveilles du monde en short et même parfois en mangeant un sandwich ou une part de pizza bien grasse. Il fallait qu’elle trouve une autre expression pour mieux définir sa perception. Ah, voilà : un ensemble. Ils formaient un ensemble. C’était la première fois qu’elle éprouvait une sensation semblable avec des inconnus. Car pour elle, en dehors de sa mère, de son père, de sa psychanalyste et de ses fantômes, le reste, c’étaient tous des inconnus. Alors que maintenant, c’était comme si une brèche s’était ouverte en elle, d’où entraient et sortaient des émotions, un trouble, une affectivité, dans une sorte de communion de l’esprit. Et ce frémissement du cœur inédit suscita en elle un sentiment d’heureux accomplissement.
Taddeo était accablé par un profond désarroi. Depuis la mort de Federica Santangelo, il n’avait plus éprouvé un intérêt aussi fort pour une femme. Cet après-midi-là avait éclos en lui une attirance très forte pour Lora Altieri. Inopinée. Irrépressible. Incontrôlable.
Luca était agité. Avoir retrouvé le petit portrait de Lora Altieri dessiné quand il était petit, avait fait de lui la proie idéale des souvenirs. Il sentait ressurgir la nostalgie douloureuse et permanente qu’il éprouvait pour la perte de sa mère. C’est le dessin et Taddeo qui avaient sauvé son enfance. Quelquefois, au fil des ans, il avait eu l’impression que l’amour de sa mère lui était parvenu à travers lui. Il le regarda avec gratitude, un sourire se forma spontanément sur ses lèvres. Il se sentit tel un buvard, prêt à accueillir l’encre bigarrée des émotions.
Phyllis était étourdie par tant de beauté. Elle en était même submergée. Elle craignait presque de se confronter à L’École d’Athènes. Cinquante-huit personnages à affronter un par un. Serait-elle à la hauteur de l’engagement qu’elle avait pris ? Sa ténacité l’aiderait. Et puis elle n’était pas seule. Elle avait avec elle ses nouveaux amis. Et elle était venue en Italie spécialement pour ça. Pour affronter le regard de Raphaël et pénétrer son processus créatif.
Le père Gregory s’arrêta et coupa court aux pensées de tous. « Nous sommes arrivés. Si vous voulez des informations, vous n’avez qu’à demander… en tout cas, pour ne pas gêner votre visite, je resterai derrière vous. Nous y sommes. » Et il entra. Les autres le suivirent en silence. Un lent coup d’œil circulaire, puis longuement vers le haut pour capter l’atmosphère du lieu et saisir le sens de cette Chambre. Puis ils se placèrent devant L’École d’Athènes. Chacun d’entre eux chercha l’endroit le plus approprié pour accueillir les impressions qu’il espérait éprouver. Ils restèrent silencieux, à attendre que l’œuvre se révèle. Mais aussitôt, ils furent assaillis par un doute : celui de ne pas parvenir à saisir le cœur de l’œuvre, de ne pas en percevoir la véritable signification. Puis, quelques instants plus tard, survint en eux quatre le θαῦµα (thauma), la stupéfaction, l’émerveillement. Comme s’ils voyaient la fresque pour la première fois. En fait, ils posaient maintenant sur elle un regard nouveau. Ils avaient chassé de leur esprit toutes les informations qu’ils connaissaient sur cette œuvre. L’esprit ainsi libéré, ils réussirent à sentir plus aisément, sans être entravés par des idées préconçues, la magnifique harmonie que Raphaël avait su créer à travers le dialogue entre les différentes disciplines. Une harmonie de lumières, de regards, d’expressions, de corps en mouvement, de volumes bien disposés, de dessin bien structuré. Θαυµὰζειν (thaumazein), le fait de s’émerveiller, suscita ainsi chez eux le désir de connaître. Ils accédèrent alors au niveau supérieur de ce mystérieux jeu de miroirs que l’art crée avec l’esprit humain.
C’est à ce moment-là qu’un événement inexplicable transporta Luca dans une autre dimension temporelle. Le décor s’était tout à coup entièrement transformé : dans la salle, plus aucun des amis n’était présent, des échafaudages de bois se dressaient devant la fresque tout juste commencée. Raphaël en personne, du haut d’un échafaudage, tout en peignant, donnait des ordres, fournissait des instructions, expliquait des détails, demandait des couleurs. Une volonté précise se faisait jour chez ce « noble peintre », celle de trouver de nouvelles solutions techniques et artistiques, de répondre à un besoin intérieur de renouveau, de créer des artistes à sa hauteur. Des assistants montaient et descendaient de ces plateformes artisanales. Ils portaient des torches pour éclairer leur travail, des bols remplis de couleurs tout juste mélangées. D’autres préparaient avec le plus grand soin la partie inférieure des murs qui allaient recevoir les dessins. Tout en bas, sur des planches longues et étroites, d’autres assistants pilaient herbes, pierres et terres dans des mortiers. D’autres encore mélangeaient ces poudres à de la colle et différents ingrédients. Les pots étaient prêts à accueillir les couleurs qui avaient été préparées selon les indications précises du maître. C’était là une effervescence créatrice qui vibrait à l’unisson, un esprit de recherche palpable qui, prenant certes pour modèle l’Antiquité, se transformait en cours de route en quelque chose de tout à fait nouveau et original. On décelait dans les conversations l’application sans faille et le travail passionné qui se cachaient derrière la découverte d’une nouvelle teinte.
Tout cela dura quelques secondes, mais Luca eut l’impression de l’avoir vécu pendant des heures. Ce n’est qu’en regardant sa montre – il le fit pour se raccrocher à la réalité – qu’il se rendit compte que cela faisait à peine trente secondes. Son cœur se mit à battre si fort qu’il eut comme la sensation que sa pulsation avait saturé l’espace. Il se demanda si le reste du groupe l’avait entendue, se retourna pour les regarder. Taddeo et Phyllis étaient concentrés sur la fresque. Lora se tenait un peu à l’écart, on eût dit qu’elle parlait tout bas à quelqu’un à côté d’elle. Peut-être discutait-elle avec ses fantômes.
Il décida qu’au moment du dîner, il raconterait à ses amis ici présents l’incroyable expérience d’imagination qu’il avait eue. Puis il se tourna vers le père Gregory qui, du fond de la salle, répondit à son regard d’un geste affable. Ce jeune prêtre qui trouvait des solutions à tous les problèmes était rassurant. En un rien de temps, le battement de son cœur revint à la normale.
Traduction de Florence Courriol-Seita

Elfriede Gaeng, naît à Weizen en Allemagne d’un père allemand et d’une mère italienne ; aujourd’hui elle vit et travaille à Rome. Après avoir entamé des études de droit, elle entreprend un parcours dans le monde du spectacle en commençant par la celèbre Gavetta. Metteuse en scène et scénariste, en 1988, elle écrit et dirige le long métrage Blu Elettrico, interprété par Claudia Cardinale et coproduit par la Rai. Long métrage qui sera remarqué dans plusieurs festivals étrangers. Elle produit aussi des nombreux documentaires pour la Rai 3. À l’occasion du centenaire de la naissance de l’actrice italienne Anna Magnani elle produira Anna con noi. En 2003, elle fait son entrée en littérature en publiant aux Edizioni Interculturali Buchi di vuoto, puis Derma blu (2005). En 2013, elle publie chez Carabba le roman Con il sole negli occhi. En 2020, toujours chez Carabba, elle a publié son dernier roman Sidera Addere Caelo.
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