Un livre : le cadeau pour s’offrir un bon moment

Une sélection de 5 ouvrages pour bien profiter des fêtes de fin d’année

Les fêtes de fin d’année approchent et vous cherchez un cadeau à vous offrir pour passer des bons moments ?

Nous vous proposons une sélection de 5 ouvrages pour satisfaire tous les goûts. 

Les ouvertures, d’Antonio Moresco

“Un classique parmi les auteurs contemporains”

Trois moments de la vie du narrateur, trois ouvertures dans l’obscurité d’une existence, scandent ce récit troublant et vertigineux : les années de séminaire, celles de l’activisme politique et celles des débuts de sa vocation littéraire. Cette épopée individuelle retrace une lente et douloureuse tentative de renaissance qui puise sa vitalité dans le dérèglement des perspectives et l’obsession du franchissement des limites – autant de jeux de l’éternité susceptibles de transfigurer le monde.

Les trois expériences peuvent être vues comme trois tableaux de notre histoire récente : les années cinquante-soixante, pesantes et silencieuses, qui précèdent les explosions ; les luttes et les tumultes des années soixante-dix venues clore une époque inaugurée avec les grandes révolutions politiques des dix-huit et dix-neuvième siècles ; enfin, les années quatre-vingt et quatre-vingt-dix, fascinantes et spectrales, qui amorcent le déploiement furieux de la modernité.

Porté par une prose imagée inventive et foisonnante, presque hypnotique, ce roman apparaît d’une originalité exceptionnelle dans le paysage littéraire contemporain.

Traduit de l’italien par Laurent Lombard, Verdier éditions, 704 pages

Sous les ciels de Zeewijk, de Marino Magliani

“La grâce de la délivrance”

Si comme l’affirme Pessoa, la “saudade” est quelque chose que seuls les Portugais possèdent parce qu’ils ont un mot pour la désigner, alors Zeewijk et les confins de la Ligurie occidentale ont superposé leurs formes et leurs frontières pour prouver que la mélancolie peut aussi se traduire en géographie. Sous les ciels de Zeewijk est une promenade le long des rues d’un quartier d’Ijmuiden, un petit village qui se trouve sur la côte hollandaise, pas loin d’Amsterdam. Bâti sur des dunes de sable, remodèle sa géographie urbaine tous les cinquante ans. C’est l’histoire d’un paysage qui ne cesse de changer, de maisons qui, depuis la pose de leur première pierre, arborent leur date de péremption, plus courte que celle des vies de leurs habitants. C’est aussi l’histoire d’une rencontre inattendue, joyeuse et mélancolique à la fois, comme d’ailleurs tout ce qui est de Zeewijk.

Sous les ciels de Zeewijk est le roman d’un observateur, mais aussi une cartographie, le journal d’un voyage de la Hollande à la Ligurie, la région italienne protagoniste des belles pages de Marino Magliani. Des pages remplies d’histoires de dunes et de potagers au fond des vallées.

Traduit de l’italien par Claudio Panella et Silvia Nugara, Editions des Lacs, 194 pages

LE dernier été en ville, de Gianfranco Calligarich

“Une plongée dans la Rome des années 60”

Rome, fin des années 1960. Leo Gazzarra, milanais d’origine, est depuis quelques années installé dans la capitale. Il vit de petits boulots pour des revues et des journaux. Viscéralement inadapté, dans un monde où il ne parvient pas à trouver sa place, il se laisse aller à des journées qui se ressemblent et à des nuits souvent alcoolisées. Leo n’en veut à personne et ne revendique rien. Le soir de ses trente ans, il rencontre Arianna, une jeune femme exubérante à la fois fragile et séductrice. Sûre de sa beauté mais incapable d’exprimer ses véritables sentiments, Arianna est évanescente. Elle apparaît et disparaît, bouleversant le quotidien mélancolique d’un homme qu’elle aurait peut-être pu sauver de sa dérive existentielle.
Dans ce premier roman, paru pour la première fois en Italie en 1973, Gianfranco Calligarich évoque les cercles intellectuels et mondains de l’époque tout en dressant le portrait d’un homme qui cherche un sens à sa vie. Une histoire d’amour et de solitude, récit d’un renoncement tranquille, qui nous plonge dans une Rome solaire, magnétique.

Traduit de l’italien par Laura Brignon, 224 pages, Gallimard

Prix Littéraires:

  • FITZGERALD 2021
  • PRIX LITTÉRAIRE MARCO POLO VENISE 2021

L’île des âmes, de Piergiorgio Pulixi

“Un polar imprégné de nature, d’archaïsme et de mystère”

Depuis plusieurs décennies, la Sardaigne est le théâtre de meurtres rituels sauvages. Enveloppés de silence, les corps de jeunes filles retrouvés sur les sites ancestraux de l’île n’ont jamais été réclamés. Lorsque les inspectrices Mara Rais et Eva Croce se trouvent mutées au département des “crimes non élucidés” de la police de Cagliari, l’ombre des disparues s’immisce dans leur quotidien. Bientôt, la découverte d’une nouvelle victime les place au centre d’une enquête qui a tout d’une malédiction. De fausses pistes en révélations, Eva et Mara sont confrontées aux pires atrocités, tandis que dans les montagnes de Barbagia, une étrange famille de paysans semble détenir la clé de l’énigme. 

La première enquête de Mara Rais et Eva Croce nous plonge dans les somptueux décors de la Sardaigne, au coeur de ténèbres venues du fond des âges.

Traduit de l’italien par Anatole Pons-Reumaux, Gallmeister éditions, 544 pages

Prix Littéraires

  • Prix Scerbanenco

Un poulpe à la gorge, de ZeroCalcare

“Pour ceux qui ont aimé la série A découper suivant les pointillés

C’est dans l’enfance, puis dans l’adolescence, que se forgent les amitiés les plus fortes et les plus durables, mais aussi que surgissent des questionnements existentiels qui marquent les personnalités pour toujours. Revenant sur trois périodes marquantes de sa jeunesse, Zerocalcare offre un émouvant roman graphique de formation émaillé de divers mensonges, tragédies et secrets plus ou moins marquants. De la recherche de modèles auxquels s’identifier au douloureux apprentissage du compromis en passant par la maladresse face aux jeunes femmes et le sentiment de culpabilité que l’on éprouve inéluctablement suite aux déceptions que l’on suscite, Zerocalcare revisite avec un mélange d’empathie et d’ironie ces années fondatrices pour chacun d’entre nous.

Traduit de l’italien par Brune Seban, Cambourakis éditions

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